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Catherine Becker - Sculpture

D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours voulu et aimer créer : De la pâte à modeler de mon enfance aux poupées de chiffon, marionnettes en pâte à papier, cartes de vœux, bouteilles décorées, tableaux… Les évènements de Mai 68 ont contrarié mes projets de métier artistique.

 

Après une carrière d’infirmière, l’éducation des enfants, ce n’est qu’aux abords de la quarantaine que j’ai osé pousser la porte d’un sculpteur : Jean Paul DOMERGUE pour apprendre les rudiments de la sculpture sur pierre. Mais c’est la terre, au final, qui correspondait mieux à mon expression artistique.

 

Quelques apprentissages ensuite : La fabrication d’argiles composés avec les ocres du Roussillon et d’un four rudimentaire dans un bidon métallique, auprès du céramiste Camille VIROT. Un stage de création à la plaque de pièces monumentales chez l’artiste Fanny FERRE. Un autre stage d’initiation au travail du bronze tel que pratiqué par les bronziers burkinabés. Un dernier pour le traitement des pièces : l’enfumage de terres cuites ouvertes, utile pour le raku, et le polissage à l’agate de terres à consistance de cuir.

 

Quelques expositions locales (Romans, Valence, Mours, St Péray, Chemin des artistes). Mon but essentiel étant de créer, s’inscrire dans la durée, le vivant. Après avoir essayé de multiples matériaux : Pierres, stéatites, Résines et poudres de fonte, ou de bronze, plâtre, ciment et sable, terre de Paris (modelage), c’est une terre réfractaire, un grès chamotté de Mehun sur Yévre, que j’ai choisi d’utiliser pour sa plasticité et sa résistance, ajoutant parfois du paper clay qui permet de travailler finement et en légèreté. Et pour les finitions j’utilise des pigments colorés, des poudres métalliques, des cires et... beaucoup d’huile de coude !

 

Je travaille dans 10m2 d’atelier à mon domicile situé à Bourg de Péage. Je cuis mes pièces au propane, dans mon jardin, dans un four aménagé dans un bidon métallique garni de fibre céramique.

 

« Créer, comme on écrit un poème, un cri, une signature . » Catherine BECKER

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